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Chapitre 9 de A LA DERIVE en ligne
Chapitre 6 de CHASSES-CROISES en ligne






 

A la dérive [co-prod avec Mai-Lynn, en cours]

Dimanche 12 juillet 7 12 /07 /Juil 20:12

 
Après de looooongs mois sans suite pour cette histoire, voilà enfin un nouveau chapitre!
Malgré le retard, j'espère que vous êtes encore là pour suivre cette fic! Vous allez sûrement devoir relire les chapitres précédents pour tout comprendre, courage^^

Je vous aime toujours moi =D

N'oubliez pas que Mai-Lynn a changé de blog, si vous voulez lire les parties publiées chez elle.
Voilà la nouvelle adresse:
Blog de Mai-Lynn

Plusieurs jours passèrent, sans qu’aucun des deux hommes ne cherche à approfondir leur relation. Chacun se demandait si l’autre était prêt à aller plus loin ou s’il préférait encore attendre, et de ce fait, personne n’osait prendre les devants. Dimitri ne se souvenait pas de ce qu’il ressentait lorsqu’il couchait avec un homme, mais grâce aux récents évènements et à quelques bribes de souvenirs, il savait qu’il était gay, alors quand il ferait l’amour avec Amaury, ça ne serait sûrement pas sa première fois, même s’il la vivrait probablement ainsi. Quant au roux, il ne doutait pas. Il savait qu’il ne s’agissait pas d’une simple histoire de sexe, et même si leur relation risquait d’être confrontée à certaines difficultés, dont ils avaient déjà eu un aperçu plutôt conséquent, il était prêt à laisser une chance à l’homme qu’il avait choisi d’héberger sans savoir ce qui l’attendait. Il avait tout dit à Dimitri sur Sven, son histoire la plus intense mais aussi la plus douloureuse. Il n’avait plus rien à lui cacher. Pour être complètement en phase, ils n’avaient plus qu’un pas à franchir.

 

Un soir, ils rentrèrent à la caravane après une longue promenade autour du lac. Exténués, ils n’eurent pas le courage de préparer un grand dîner, alors ils prirent ce qui leur tomba sous la main quand ils ouvrirent le frigo et ils s’en contentèrent. Ils mangèrent en silence, puis quand Amaury eut fini son assiette, il se leva et la mit dans l’évier.

-         Tu vas prendre une douche ? Lui demanda Dimitri, alors que le roux s’apprêtait à entrer dans la salle de bains.

-         Ca vaux mieux oui. Entre la sueur, la poussière et le vent, j’ai l’impression d’avoir couru dans le désert et d’en être ressorti plus que crade !

-         T’as raison. J’en prendrai une aussi, quand t’auras fini.

Amaury dévisagea alors son protégé d’une étrange façon, mais il ne dit rien. Il entra dans la salle de bains et ferma la porte derrière lui. Dimitri, n’ayant rien remarqué, termina son repas paisiblement, jusqu’à ce que son assiette fût vide. Il la posa sur celle d’Amaury, puis il alla s’isoler dans la chambre, en attendant qu’Amaury ait fini de se laver.

Perdu dans ses pensées, il ne l’entendit pas sortir de la salle de bains, ni entrer dans la chambre. Allongé sur le lit, les yeux fermés, il ne se rendit compte de sa présence que quand Amaury s’assit à cheval sur ses cuisses. Surpris, Dimitri sursauta, et son regard se posa sur l’homme qui lui faisait face. Ils ne bougèrent pas pendant plusieurs secondes, cherchant chacun un accord muet dans les yeux de l’autre. Ce fut finalement Amaury qui prit les devants. Vêtu d’une simple serviette autour de sa taille, il se pencha et posa ses lèvres sur celles de son protégé. Il ne leur fallut pas longtemps pour mêler leur langue et s’engager dans un baiser passionné. Vite à bout de souffle, Amaury s’éloigna de quelques centimètres.

-         J’aurais cru que tu me rejoindrais sous la douche, lança-t-il soudain, d’un sourire charmeur.

Dimitri rougit bien malgré lui en s’imaginant dans les bras de son hôte sous le jet d’eau, et une main douce et chaude entreprit de caresser son visage. Il ferma les yeux pour profiter de cette tendresse, puis quand l’envie prit le dessus, il attrapa Amaury par la nuque et l’attira à lui. Il lui offrit un baiser à la fois féroce et amoureux, jusqu’à ce que le roux se relève et passe ses mains sous le pull de Dimitri, encore habillé. Il caressa son torse peu musclé, mais ferme et imberbe, puis il prit le bas du pull dans ses mains et le fit remonter jusqu’à son cou. Dimitri prit le relais et quitta lui-même le linge qui empêchait Amaury de le voir torse nu. Ce dernier, si tôt qu’il fut débarrassé du premier obstacle entre son corps et celui de son amant, se baissa pour se coller à lui. Dimitri apprécia ce rapprochement, et il embrassa à nouveau Amaury, qui ne put résister à l’étreinte passionnée qu’on lui offrait.

L’un contre l’autre, ils finirent par délier leurs lèvres. Fou de désir, Amaury s’éloigna et fit glisser le pantalon de Dimitri jusqu’à ses pieds. Impatient, il profita de l’occasion pour faire aussi disparaître le boxer du brun, qui se retrouva nu devant l’homme qui faisait battre son coeur. Gêné d’être vu ainsi pour la première fois, il tourna la tête et ferma les yeux, jusqu’à ce qu’Amaury s’allonge à nouveau sur lui et approche sa bouche de son oreille.

-         Ca va bien se passer, ne t’inquiète pas, je m’arrêterai quand tu voudras, c’est promis.

Après avoir prononcé ces mots, il se releva, et il continua :

-         Et surtout, ne te cache pas, tu es magnifique.

Dimitri rougit, puis il sourit, touché et soulagé par les paroles de son hôte. Rassuré, il posa ses mains sur les épaules d’Amaury et d’une simple pression douce mais ferme, il retrouva la chaleur de son corps collé au sien. Le roux, surpris mais ravi de cette initiative, se laissa faire. D’un petit mouvement des hanches, il fit tomber la serviette qu’il portait mais qui ne tenait plus qu’à un fil. Les langues des deux jeunes hommes se rejoignirent pour partir dans une longue danse au rythme effréné, jusqu’à ce qu’ils se séparent, à la fois à bout de souffle et impatients de passer au  niveau supérieur. Les jambes encore enlacées, leurs sexes se frôlant et attisant leur désir, ils ne pouvaient plus attendre. Ils s’étaient tournés autour de façon trop évidente pendant plusieurs jours pour en rester là.

De façon étonnante, ce fut Dimitri qui fit le premier geste pour aller plus loin. Il se fia à son instinct et fit glisser sa main jusqu’au bassin d’Amaury, qui ne broncha pas, bien trop curieux de savoir où tout cela allait les mener. Il frissonna légèrement quand il sentit les doigts du brun enserrer sa verge déjà dressée, mais il continua à être passif. Ayant compris son manège, Dimitri décida de s’en amuser. Les va et vient avec son bras restèrent très lents pour rendre le roux impatient et l’obliger à agir. Amaury tomba dans le piège, et d’un coup de rein, il retourna la situation pour se retrouver à son tour allongé sur Dimitri. Celui-ci sourit, ravi que sa technique ait si bien marché.

Amaury remarqua l’air amusé de son amant mais il ne fut pas vexé de s’être fait avoir, au contraire. Il en sourit lui aussi, et tout en posant son regard dans celui de Dimitri, il caressa doucement son torse, jusqu’à ce que ses doigts terminent leur course sur l’entrejambes de son partenaire. Amaury le prit en main pendant quelques minutes pour donner à Dimitri un aperçu du merveilleux moment qu’ils allaient sûrement passer, et celui-ci se retrouva à moitié cambré, la bouche entrouverte et les yeux clos. Amaury ne put résister à cette vision, et il lâcha le membre encore tendu de Dimitri. Il fit glisser ses doigts sur les cuisses du brun puis les remonta tendrement jusqu’à ses fesses. Quand il les inséra dans la cavité déjà humide, il plongea ses yeux dans ceux de Dimitri pour guetter une quelconque réaction. Celui-ci montra une légère grimace de douleur, mais il n’en exprima pas plus. Rassuré, Amaury prépara comme il se devait l’entrée de son amant, finissant par de léger va et vient effectués avec deux doigts, et Dimitri finit par profiter de ce geste et gémir de plaisir.

-         Viens maintenant, dit-il dans un soupir.

Amaury sourit, et s’exécuta sans une hésitation. Il s’éloigna tout d’abord du brun, provoquant chez lui un grognement peu sensuel de protestation, puis il ouvrit le tiroir près du lit et en sortit un préservatif. Il l’enfila sur son sexe, si dur que le roux n’en pouvait plus. Quand ce fut fait, il retrouva sa position initiale, collé à son amant. Ce dernier plia ses jambes de lui-même, et Amaury en profita pour les mettre sur ses propres épaules. Doucement, il s’introduisit en son amant, qui grimaça mais n’émit aucun son pour montrer sa douleur. Devinant ce qu’il ressentait, Amaury lui offrit des mots rassurants à l’oreille, et il commença à entamer des va et vient pour habituer l’autre à sa présence. Petit à petit, Dimitri s’habitua à l’intrusion d’un pénis dans son corps, et il finit par apprécier les coups de rein du roux qui s’en rendit compte et ne se priva pas pour accélérer le rythme.

Plus Amaury accélérait, plus Dimitri ne pouvait s’empêcher de bouger son bassin en accord avec les mouvements de l’homme qui bougeait en lui. Leur plaisir était évident, et ils n’arrivaient plus à le contenir. Des gémissements non feints sortaient de leurs bouches, et la sueur commençait à perler sur leurs tempes.

Soudain, Amaury quitta le corps de son amant, qui, surpris, n’osa plus faire un seul geste. Il se laissa faire, ayant confiance en l’homme qui lui faisait l’amour et ne pouvant de toute façon s’en remettre qu’à lui et à son expérience. Amaury l’attrapa par les hanches et l’obligea à se retourner. Dimitri se retrouve à quatre pattes, dans une position qui le gênait un peu mais qui l’excitait en même temps. Il rougit, et fut soulagé que son amant ne puisse pas le voir ainsi, puis il reprit ses esprits et tourna la tête vers Amaury. Il ne put résister à son regard aguicheur et se mordit les lèvres, montrant sans vraiment le vouloir qu’il avait hâte que le roux revienne en lui. Ce dernier sourit, et réinséra son sexe dans l’antre de son protégé d’un coup sec, provoquant chez lui ainsi que chez son amant un cri sourd. Le plaisir reprit le dessus, et ils furent tous deux rapidement à bout, tant Amaury mettait d’énergie dans ses coups de rein.

Dimitri ne s’inquiéta pas quand le roux diminua sa cadence. Il crut que c’était pour faire durer leur rapport ou pour le narguer. Il ne vit pas Amaury froncer les sourcils. Il ne le vit pas fixer sa hanche droite, à l’endroit même où résidait son tatouage. Les yeux du jeune homme s’étaient posés malgré lui sur cette marque en forme de « D », et depuis qu’il l’avait vue, il se demandait ce qu’elle pouvait signifier. Cela avait sûrement un lien avec le passé de Dimitri, et ils finiraient un jour ou l’autre par découvrir de quoi il s’agissait, mais pour l’heure, il se posait simplement beaucoup de questions. Conscient que son attitude pouvait paraître étranger alors qu’ils étaient en plein ébat sexuel, Amaury décida d’oublier ce détail un instant et de se concentrer sur ce qu’il était en train de faire. Il reprit un rythme rapide, et il ne lui fallut que quelques secondes pour exprimer sa jouissance. Dimitri le suivit peu après, répandant sa semence sur les draps, inconscient du trouble qui venait de saisir son amant. Epuisé, il quitta sa position et s’allongea sur le lit sur le dos, imité aussitôt par Amaury. Les deux jeunes hommes s’endormirent quelques minutes plus tard, fatigués, mais un sourire aux lèvres, heureux de s’être enfin donnés l’un à l’autre, et mettant pour un temps leurs questions de côté.

 

-         Non, arrête, j’ai pas envie !

-         Tu crois que je te donne le choix ? Tu m’as laissé te menotter, et t’attacher à un poteau. Tu crois vraiment que tu as ton mot à dire maintenant ?

-         J’ai dit oui pour te faire plaisir, j’ai pas envie!

-         Arrête de mentir Miguel, tu sais aussi bien que moi que tu aimes ça. Tu aimes être dominé et te faire traiter comme un chien, d’ailleurs tes maîtres vont pas tarder. Ils vont bien s’occuper de toi, encore une fois.

Aussitôt, quatre hommes nus et costauds entrèrent dans la pièce, fouets et autres outils dans les mains. Dimitri baissa la tête, abdiquant, sachant qu’il n’aurait pas d’autre alternative.

-         Comment tu vas joli cul ? Demanda un homme, s’approchant de lui et donnant un léger coup de fouet sur ses hanches.

Dimitri ne répondit pas, mais il sentit un sexe énorme s’introduire en lui, alors que l’homme au fouet était debout devant lui.

-         Lève la tête ! Beugla-t-il.

Dimitri obéit aussitôt, ne voulant pas trop être frappé. Il se retrouva face à un entrejambes dressé comme jamais. Il ne put s’empêcher de le fixer, ahuri par sa taille impressionnante.

-         Qu’est-ce que t’attends pour le foutre dans ta bouche ? Hurla son propriétaire.

Dimitri s’exécuta sur le champ, suçant ce membre à contrecoeur, alors que l’homme qui l’avait pénétré s’activait toujours à entrer en lui de plus en plus brutalement.

A leurs côtés, un homme blond était allongé sur un matelas, les jambes en l’air, se laissant aller avec plaisir sous les coups de rein d’un de ses compatriotes, tout en se masturbant, sans lâcher Dimitri du regard…

 

      -     AAaahhHH ! Fut le cri qui réveilla Amaury à six heures du matin.

Inquiet, il sursauta et se tourna aussitôt vers Dimitri. Ce dernier était assis sur le lit, transpirant et les yeux exorbités.

-         Qu’est-ce qu’il y a ? T’as encore fait un cauchemar ? Demanda le roux.

-         Ou…Oui, mais cette fois… Cette fois, c’était horrible…

-         C’était quoi, Dimitri ? Raconte-moi, insista Amaury, prenant son amant dans ses bras pour le calmer.

-         J’ai pas pu faire ça, c’est pas possible, c’est pas moi. J’ai pas eu le choix, j’te promets…

-         De quoi tu parles ?

-         De…de… de partouzes…

 

Au même moment, de l’autre côté du Canada, une scène peu différente de celle dont Dimitri avait rêvé se déroulait.

Un homme blond, ressemblant fort à celui présent dans son cauchemar, faisait l’amour à un homme brun à quatre pattes, son visage dissimulé et ses cheveux mis en évidence. Le blond s’insérait à chaque fois violemment en lui et ne cessait de répéter « Miguel » à chaque coup de rein. Comme d’habitude, il finirait par jouir avec ce prénom à la bouche, et l’homme en dessous de lui savait que c’était le prix à payer s’il voulait avoir la possibilité de sentir à nouveau le blond en lui.

Dans la même pièce, Anton se laissait pénétrer par un quatrième homme. Il était officiellement en couple avec le blond, mais ils savaient qu’il leur fallait à chacun plus que de simples rapports sexuels à deux. Ils étaient principalement ensemble pour cette raison : chacun connaissait les besoins, les secrets les plus intimes et les motivations de l’autre, et ils faisaient tout pour trouver une solution provisoire à leurs problèmes, jusqu’à ce qu’ils les règlent pour de bon, un jour.

L’homme au dessus de lui gémissait à tout va, et sa délivrance n’allait pas tarder. Anton le regarda se tordre de plaisir. Il ne l’avait pas choisi par hasard. Il l’avait choisi car il ressemblait à son frère, et puisqu’il ne pouvait pas avoir Amaury à ses ordres, pour une raison ou pour une autre, il avait trouvé un homme de substitution. Un homme roux, ressemblant comme deux gouttes d’eau à son frère. Cette situation le satisfaisait, pour l’instant, dans l’espoir irréel qu’un jour ce soit l’homme qu’il aimait depuis tant d’années qui soit à sa merci.

Quand ils furent tous les quatre libérés de leur envie, Anton se retrouva seul avec son petit ami, ce dernier ayant demandé aux deux autres de s’en aller, comme d’habitude. Ils étaient essoufflés, alors un silence de quelques minutes s’installa, perturbé uniquement par les respirations saccadées des deux hommes.

-         Je vais aller voir Miguel, finit par déclarer l’homme blond, assis adossé contre un mur.

Anton ne réagit pas, allongé sur le sol, les yeux fermés. C’était ce qui était prévu depuis le début de leur relation, depuis leur rencontre. Ils avaient chacun un but précis, et ils s’étaient promis de s’aider mutuellement à l’atteindre. Son petit ami avait toutes les cartes en mains pour récupérer ce qui lui avait appartenu, et quand ce serait fait, la voix serait dégagée pour Anton. Il n’aurait plus qu’à convaincre son frère de se donner à lui. Il était certain de valoir mieux que Dimitri, ou Miguel, peu importe son prénom. Il avait tout fait pour effacer Sven de son chemin, et il y était parvenu, même si l’issue avait été plus tragique que ce qu’il avait prévu. Il jouait un rôle en permanence, prétendant détester son frère, alors qu’au fond de lui, un désir brûlant et un amour inconditionnel grandissaient d’année en année. Il avait toujours refusé de montrer ses sentiments à Amaury, mais il n’en pouvait plus. Il ne pouvait plus lui mentir ni se contenir. En lui demandant son aide, Devan l’avait aussi convaincu de ne plus se cacher, quelles qu’en soient les conséquence.

-         Devan, murmura-t-il, faiblement, mais assez fort pour que son petit ami l’entende.

-         Oui ?

-         Merci… Dit simplement Anton, certain que l’homme comprendrait le sens de ses paroles.

-         Merci à toi, répondit simplement le blond.

Ils restèrent immobiles pendant encore plusieurs minutes, puis ils se levèrent et quittèrent la pièce froide et impersonnelle dans laquelle ils se trouvaient, cet endroit isolé de leur maison, symbole de leur débauche et de leur déchéance, victime de leur amour perdu ou insatisfait, et espoir d’un retour au passé ou d’une relation rarement acceptée.

 

Quelques jours plus tard, comme il l’avait prévu, Devan traversa son pays pour retrouver Dimitri. Quand il arriva à Field, il s’arrêta pour déjeuner dans le premier restaurant devant lequel il passa.

-         Bonjour monsieur, lança Tatiana, un sourire charmeur aux lèvres, comme toujours.

-         Bonjour.

Elle lui donna la carte du jour, et revint quelques minutes plus tard pour prendre sa commande. Il fut servi rapidement, l’endroit n’étant pas plein, et il mangea tranquillement, en profitant pour réfléchir et choisir la meilleure tactique à adopter. Quand il eut terminé son repas, il demanda l’addition et paya, ignorant les œillades insistantes de la serveuse.

Une fois dehors, il parcourut les rues étroites de la ville jusqu’à ce qu’il se retrouve dans ce qui devait être ici la zone commerciale. Les façades n’étaient pas en béton, contrairement à chez lui, mais en bois, et des vitrines donnaient ça et là un aperçu du contenu des magasins. Devan les observa un à un, cherchant à s’occuper, et alors qu’il jetait un œil aux dernières sorties littéraires, un des clients à l’intérieur de la librairie attira son attention. Un sourire à la fois étonné et sadiquement heureux vint étirer ses lèvres, et Devan entra dans le magasin.

-         Bonjour, lui dit Amy en souriant, ne se doutant pas de son identité.

-         Bonjour, répondit poliment Devan.

Il chercha l’homme qu’il avait aperçu mais celui-ci avait disparu de son champ de vision. Devan parcourut les différents rayons pour le retrouver, en vain. Alors qu’il revenait sur ses pas, déçu et pressé de quitter cet endroit, il se prit une personne de plein fouet. Il s’excusa à demi-mot, jusqu’à ce qu’il reconnaisse l’homme qui se trouvait en face de lui. C’était Dimitri, en chair et en os.

-         Mi… Commença-t-il, mais il se retint, pour ne pas l’effrayer, voulant que ce dernier vienne vers lui de lui-même.

-         Excusez-moi, bafouilla Dimitri, je vous avais pas vu.

Le jeune homme récupéra les livres qu’il venait de faire tomber par terre, sans aucun regard significatif pour Devan. Quand il eut tout récupéré, il se releva, et s’excusa encore une fois, puis il sortit de la librairie, après avoir expliqué à Amy qu’il n’avait pas l’argent sur lui mais qu’il reviendrait avec Amaury pour payer ce qu’il lui devait.

Devan se retrouva seul, et il se dirigea d’un pas nonchalant vers la sortie de la librairie. Cette rencontre, fortuite sans toutefois l’être vraiment, l’avait plus perturbé qu’il ne l’aurait cru. Malgré tout ce qu’il avait pu lui faire subir, il avait aimé Dimitri, et si aujourd’hui, tous ses actes semblaient n’être guidés que par un esprit de revanche sur celui qui l’avait purement et simplement oublié, Devan sentait revenir en lui ce sentiment de paix en présence du brun, ces frissons qui le parcouraient lorsqu’il le voyait. Peut-être l’aimait-il encore, malgré tout. Malgré ses résolutions, malgré ses décisions. Une chose était sûre : il n’avait pas du tout apprécié que son mari ne le reconnaisse pas.

J'espère qu'il vous a plu^^

Publié dans : A la dérive [co-prod avec Mai-Lynn, en cours] - Par JoY - Communauté : Lawful Drug
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*RéSUMéS*


A LA DERIVE

[en cours]

Un jeune homme est retrouvé échoué sur la plage par Amaury. Lorsqu’il se réveille, il ne se souvient plus de rien. Amaury décide de le recueillir chez lui, mais très vite, le passé de « Dimitri » va ressurgir…

 

BONNES ANNEES
[FINIE]

Lors d’une soirée entre amis pour fêter le passage à la nouvelle année, Danny fait la connaissance de Laurent, qui lui fait découvrir qui il est vraiment. L’amour les réunit, pendant de longues années, malgré les jalousies, malgré les envies. Ils restent ensemble, car pour rien au monde ils ne se sépareraient. Ils sont aveuglés par leur bonheur apparemment sans faille, et leur naïveté va finir par leur jouer des tours…


CHASSES-CROISES

[en cours]

Après avoir passé une année entière chez lui, enfermé dans son mutisme, Kenny décide de retourner au lycée, tout en changeant d’établissement. Il rencontre Loan, un jeune garçon très enthousiaste. Malgré leurs différences, une grande complicité va les lier, et très vite, ils vont se rendre compte qu’ils ont en commun beaucoup plus de choses qu’ils ne le pensaient. Lorsque l'équipe de hand-ball du lycée, dont Kenny fait partie, rencontre celle de son ancien établissement, son passé refait surface. Les rencontres s’enchaînent…

DESTINATION PASSE
[en cours]
Nahel a douze ans quand il est pour la première fois attiré par un garçon. Guiranne a douze ans lorsqu’il est attiré pour la première fois par Nahel. Malheureusement, leur histoire ne se termine pas comme ils l’auraient souhaité. Ils se perdent de vue, mais se retrouvent, cinq ans plus tard,  au lycée. Ils ont changé, leur entourage aussi. Ils ne se connaissent plus,  et ils devront faire abstraction du passé pour poursuivre leur route, chacun de leur côté, malgré les confidences, malgré les blessures…

INDICIBLES CRUAUTES
[FINIE]  

Auxence est un élève doué, un sportif et un homme à femmes. Pour se faire de l’argent de poche, il a organisé un véritable business. En échange de jolies sommes, il fait les devoirs de ses camarades et revend les sujets qu’il a volés. Mais un jour, son petit trafic est découvert par Idriss, une petite frappe de son lycée, et celui-ci va le faire chanter. En échange de son silence, Auxence devra faire tous ses devoirs et supporter toutes ses lubies. Un long chantage s’installe, mais un soir, tout dérape…

 
PLUS QUE NOUS
[FINIE]

Ils sont trentenaires, anglais, confortablement installés dans leurs vies étriquées. Célibataires ou en couple, leurs destins vont s’entremêler. Lorik, Cypriaque, Miralem, Clémentine : ils auraient pu ne jamais se rencontrer, mais ils vont se retrouver enfermés dans leur bulle, au milieu des obstacles et des difficultés. Au-delà des secrets, des mensonges, des faiblesses inavouées, ils devront avant tout croire en eux, et être prêts à tout accepter. L’amour leur fera imaginer l’inacceptable, tout en les empêchant d’entrevoir l’inavouable. De coïncidence en coïncidence, il leur faudra éviter d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Une seule erreur pourrait être fatale…

 

POUR LA VIE
[FINIE]

Depuis toujours, Nuno et Tristao sont les meilleurs amis du monde. Quand d’autres sentiments viennent perturber leur complicité, tout bascule. De révélation en révélation, de nouveaux liens se créent entre eux et leurs amis. La vie les emmène là où ils n’auraient jamais osé aller. Petit à petit, une toile se tisse, dans laquelle le passé n’est jamais bien loin…


SAGESSE D'UNE ETOILE
[en cours]
Accepteront-ils la vérité ? Ils portent le nom d’une étoile, et chaque soir ils s’enlisent un peu plus dans l’obscurité. Ils croient tout connaître l’un de l’autre, mais ils oublient un détail. Un seul, qui les obligera à tout remettre en question, à cause des préjugés, des non-dits, des regards blessants. Orion, Calixte : leur rencontre va être mouvementée, leur relation va mal commencer, le chemin sera compliqué. Ils n’avaient pas prévu de s’aimer, mais personne ne leur a demandé leur avis. Entre soucis professionnels, et problèmes familiaux, ils ne seront pas épargnés. Jusqu’au bout, ils ne pourront deviner ce que leur réserve leur destinée…

SIMPLEMENT DIFFERENT
[en cours]
Elliot est étudiant, Lynel est batteur. Ils vivent dans deux mondes différents, séparés par un simple écran. Elliot l’écoute, l’admire, sa musique l’envoûte, mais Lynel ne le connaît pas. Il ignore son existence. Leurs vies vont être chamboulées, quand leurs yeux vont se croiser. Elliot va tout faire pour approcher son idole, qui préfèrera rester à distance, d’horribles images l’empêchant d’avancer…


SYMPHONIE D'ALCOOLS
[en cours]

Doux orgasme:

2 cl de virilité,

2 cl de sensualité,

2 cl de réalisme,

2 cl de passion,

4 cl de sadisme,

1 cl de romance,

1 cl de maturité

et un zeste de féminité.  

Entrez sans modération dans le monde de Florentin, Arthur, Emilien, Armand et les autres, sous l'oeil bienveillant de Bérénice qui vous guidera où bon vous semblera quand vous serez dans un piteux état! N'oubliez pas que boire ou conduire, il faut choisir, surtout lorsque vous risquez de vous retrouver là où vous n'avez jamais pensé aller, un soir de fête, gai et abruti par le flot de musique déversée autour de vous
 

Et divers OS...


 

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