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Mercredi 9 juin 3 09 /06 /Juin 19:46

Comment commencer cet article, le premier depuis quasiment un an?

A part vous dire que je suis désolée! Que j'ai eu une année plutôt chargée, en déménagement, nouvelles rencontres et dossiers ainsi que mémoire à rédiger! Que j'ai eu un gros manque de motivation!

Aujourd'hui, j'ai terminé mon mémoire, je remets petit à petit le nez dans mes histoires, ça va pas être simple mais je vais y arriver et je vais bientôt revenir, je l'espère autant que vous! Pour ceux qui sont encore là et qui ne m'ont pas imaginée nue et dépecée au fond d'un fossé xD

Pour vous faire patienter, dans l'attente d'une suite à mes histoires, je vous offre la petite qui suit. Elle a été publiée dans le premier recueil publié par Délice Citronné, mais ce projet étant aujourd'hui clot, je vous la propose pour connaître votre avis. Oui, je copie Perriline^^ Mais elle ne m'en veut pas car on s'aime lol.

 

Le ciel était gris et menaçant. Les énormes nuages aussi sombres que les ténèbres oppressaient l’atmosphère. Le temps correspondait parfaitement à l’humeur de Dorian, et il lui était impossible de ne pas penser à l’évènement qui avait bouleversé sa vie.

En ce trente et un octobre, il noyait sa peine dans l’alcool, comme il le faisait tous les ans à cette date. Eléa lui manquait, plus que tout. Il n’avait pas vu son visage depuis cinq longues années, jour pour jour, et il n’arrivait toujours pas à s’en remettre. Il avait tenté de la récupérer, sans relâche, mais il n’avait rien trouvé. Elle avait disparu, sans laisser de trace, et il s’en voulait. Elle avait eu besoin de lui, mais il n’avait pas su être là pour elle. Tout était de sa faute, il en était persuadé. Il n’avait pas abandonné, mais ses espoirs s’amenuisaient petit à petit.

Assis en tailleur sur le tapis vert pomme de son salon, le dos appuyé contre le canapé en cuir noir, il buvait sans s’arrêter. Ses longs cheveux blonds dont il ne prenait plus soin depuis longtemps étaient relevés en une queue de cheval haute et serrée, quelques mèches rebelles tombant malgré tout le long de ses tempes. Dorian avait trente-quatre ans, mais il avait toujours un visage angélique, bien que celui-ci soit rongé par la tristesse. Publiquement, il était un grand avocat avec une réputation sans faille. Mais tout n’était qu’apparence.

Ni ses collègues, ni ses amis ne connaissaient la peine qui assombrissait son cœur et qui détruisait tout ce qu’il entreprenait, en dehors de son travail. Il faisait tout pour cacher la tragédie de sa vie, et il se débrouillait plutôt bien. Une seule personne était au courant, mais il aurait difficilement pu en être autrement, car elle aussi connaissait Eléa. D’ailleurs, elle allait arriver, ce n’était qu’une question de minutes il le savait.

Chaque année, elle venait le consoler, dissimulant ses propres sentiments. Elle tentait d’atténuer la culpabilité qui rongeait Dorian de l’intérieur. Ses efforts étaient sans succès jusqu’à présent, mais elle ne voulait pas baisser les bras, car il ne devait pas abandonner l’espoir de revoir Eléa un jour, aussi mince soit-il. Pour lui, pour elle, pour eux. Plus rien ne serait jamais comme avant, mais si elle revenait à eux, ils pourraient enfin refaire leur vie.

***

Comme il l’avait prévu, la sonnette retentit quelques minutes plus tard. Dix-neuf heures. Elle n’était pas en retard, comme d’habitude. Incapable de faire le moindre mouvement et d’atteindre l’entrée sans perdre son équilibre, il attendit qu’elle se décide à entrer, ce qu’elle fit après seulement quelques secondes, sachant pertinemment dans quel état devait être Dorian.

Elle ferma la porte derrière elle, et marcha jusqu’au salon. Elle posa son manteau de fourrure blanche et son sac à main sur un fauteuil, avant de se baisser pour ramasser les deux bouteilles de vin déjà vides qui gisaient sur le tapis. Aucune émotion n’était visible sur son visage. Ses gestes étaient automatiques, car elle les répétait depuis cinq ans.

Même s’il avait beaucoup bu, Dorian savait ce qu’elle faisait. Elle l’aidait, encore, et il l’admirait, toujours. Elle faisait preuve de tellement plus de courage que lui. Il se sentait pitoyable, à moitié ivre sur le sol. Quand elle vint s’asseoir à ses côtés, il l’observa un moment. Malgré les années, elle ne changeait pas. Ses longs cheveux roux et bouclés étaient toujours aussi soyeux, sa peau pâle avait l’air douce comme de la soie. Seule la lueur dans ses yeux semblait différente. Son regard était vide, figé, alors qu’il avait eu l’habitude de voir des étoiles de joie inonder ses pupilles vertes.

Malgré tout ce qui leur était arrivé, elle était toujours aussi belle. Elle avait une classe naturelle qui l’avait frappé dés qu’il avait posé les yeux sur elle, onze ans auparavant.

  • Bonjour Dorian, dit-elle, le sortant de ses pensées.

  • Bonjour Nelly, réussit-il à articuler.

Elle s’approcha de lui et le prit dans ses bras, et lui frotta le dos pour le réconforter. Il ne pleurait pas, il n’y arrivait plus, mais Nelly ressentait sa tristesse, car le même sentiment l’envahissait. Ils se comprenaient, car à l’époque, ils avaient la même responsabilité.

Ils restèrent enlacés de longues minutes, pour se soutenir mutuellement, même si Dorian en avait bien plus besoin que Nelly. Quand il fut calmé, la jeune femme le lâcha. Elle l’aida à se lever, puis elle le laissa s’appuyer sur elle pour le faire monter jusque dans sa chambre, qui se situait à l’étage. Elle le déshabilla chastement et le laissa en sous-vêtement, avant de le border dans son lit. Dorian s’endormit rapidement. Elle veilla sur lui quelques minutes, puis elle programma son réveil pour le lendemain. Elle s’en alla, sans oublier de fermer la porte de l’appartement, et elle glissa la clé sous le paillasson. Dorian la trouverait quand il se réveillerait, elle faisait ça tous les ans lorsqu’elle venait.

***

Le lendemain, la radio se déclencha à sept heures trente. Dorian marmonna et se retourna plusieurs fois dans son lit, avant d’ouvrir les yeux. Il souffrait d’un mal de tête horrible, mais il devait aller travailler. Depuis cinq ans, il s’était habitué à aller à son cabinet après une dure soirée. Il se leva, et ouvrit son placard pour attraper un pantalon cintré noir ainsi qu’une chemise blanche. Il emporta le tout dans la salle de bain et s’y enferma pour prendre une bonne douche.

Revigoré par sa toilette, malgré sa douleur lancinante au crâne, il se prépara un petit déjeuner composé de deux tartines de beurre et d’une tasse de café au lait. Il mangea avec appétit, l’esprit ailleurs comme toujours, puis il passa une dernière fois dans sa salle de bain. Quand il fut prêt, il attrapa sa mallette et son long manteau noir en toile dans l’entrée, puis il sortit de son appartement, avant de récupérer sa deuxième clé sous le paillasson.

Il habitait au cinquième étage d’un immeuble, alors il se dirigea vers l’ascenseur. Quand l’appareil arriva, il se glissa dans la cabine, et appuya sur le bouton du rez-de-chaussée. Sa voiture était garée au sous-sol, mais son cabinet n’était pas très loin, alors il y allait toujours à pied. L’air extérieur lui faisait du bien et le revigorait.

Il salua les quelques personnes qu’il croisa dans le hall et qui partaient travailler, tout comme lui, puis il entama sa marche matinale. Arrivé à destination, il alla discuter quelques minutes avec l’avocat qui exerçait son métier dans le même bâtiment que lui, comme il le faisait tous les jours, puis il s’arrêta à l’entrée pour échanger quelques mots avec leur secrétaire. Elle lui donna sa liste de rendez-vous pour la journée, et il alla s’asseoir dans son cabinet afin de l’examiner plus précisément. A priori, il n’allait recevoir que des nouveaux clients. Personne n’allait revenir pour insister ou lui confier une autre affaire.

***

Comme il l’avait constaté, il ne vit que des personnes qui n’étaient encore jamais venues. Elles lui demandèrent toutes de les défendre, mais elles n’eurent pas toutes des réponses positives. Parfois, leur dossier était intéressant, alors il acceptait de s’en occuper, mais lorsqu’il n’était pas convaincu de pouvoir y arriver, il leur conseillait un de ses confrères. A défaut d’une vie privée épanouie, il avait une excellente carrière professionnelle, et une réputation à tenir. Il ne traitait que les cas originaux ou ceux qui attiraient son attention, même s’ils étaient à première vue sans espoir.

Epuisé de sa journée, passée à voir défiler les clients, dont certains trop exigeants ou trop bavards, Dorian rangea son bureau et quitta son cabinet pour rentrer chez lui. En chemin, il décida de s’arrêter dans un petit bar dont il connaissait le patron. Il acheta son journal quotidien au même endroit, car l’établissement était principalement une librairie. Le commerçant vendait aussi des boissons, mais ce n’était pas sa première source de revenus. Il n’y avait que trois tables rondes installées à l’intérieur, pour les rares clients voulant s’asseoir.

Pourtant, ce soir-là, lorsque Dorian voulut s’installer, il n’eut pas le choix. Il n’y avait plus qu’une table de libre. Il s’assit sur un des deux tabourets, et étala son journal sur la table afin de le lire. Quelques minutes plus tard, un homme arriva. Il acheta un magazine, et chercha un moment un siège de libre. Finalement, il choisit celui en face de Dorian, à la même table que lui, puis il posa son magazine et commença à le feuilleter.

Dorian n’y fit d’abord pas attention, l’homme faisait bien ce qu’il voulait, tant qu’il ne le dérangeait pas. Mais son regard fut attiré par certaines images, et ses joues s’empourprèrent, sans qu’il en comprenne la raison. Mal à l’aise, il reprit sa lecture et essaya de se concentrer dessus. Malgré lui, ses yeux ne cessaient de se lever pour observer les différentes pages que l’homme en face de lui tournait, nullement gêné. Quand celui-ci s’en aperçut, il observa Dorian quelques secondes et un sourire coquin se dessina sur ses lèvres. Satisfait, il reprit son occupation, alors que Dorian avait déjà baissé la tête, très embarrassé.

Les images qu’il venait de voir le perturbaient et ne quittaient plus son esprit. Il en était le premier surpris. Il poussa un soupir de soulagement quand son voisin se leva et sortit du magasin, sans un regard pour lui. Mais son repos fut de courte durée, car il remarqua vite le magazine abandonné sur la table par l’inconnu. Il essaya d’abord de résister, mais sa curiosité avait été attisée, et ses hormones aussi.

Sans pouvoir s’en empêcher et poussé par une volonté qu’il ne contrôlait plus, Dorian attrapa le magazine et l’enfila discrètement dans sa mallette, avant de s’en aller, en ayant salué une dernière fois le patron. Celui-ci sourit, amusé de la scène qui venait de se dérouler sous ses yeux.

Arrivé chez lui, il se mit à l’aise. Vêtu d’un pantalon en lin blanc et d’un polo mauve, il se prépara un thé, puis il alla le boire au salon. Assis sur son fauteuil en cuir noir, il apprécia sa boisson tout en lisant son nouveau magazine. Plus il tournait les pages, plus il sentait son corps s’envelopper dans une douce chaleur. Des images de couples d’hommes plus ou moins dénudés se succédaient, et Dorian était fasciné. Dans un état second, il posa sa tasse au sol. Il fit glisser sa main droite sous l’élastique de son pantalon, puis sous son boxer. Il entreprit d’abord de longs va-et-vient, puis ses gestes se firent de plus en plus rapides. Les yeux fermés, imaginant diverses positions, le plaisir montait en lui, et il atteint son apogée quelques minutes plus tard. Dorian se libéra dans sa main, le visage de l’inconnu ayant accaparé son esprit.

Quand son souffle redevint régulier, il se leva et alla déposer sa tasse dans l’évier de la cuisine. Il revint au salon pour prendre son magazine, puis il se dirigea vers sa chambre. Il jeta la revue sur son lit, car il voulait d’abord aller se laver les dents, mais un papier s’envola, surgissant de nulle part. Etonné, Dorian alla le récupérer, et ses yeux s’exorbitèrent lorsqu’il lut ce qu’il y avait écrit. L’inconnu qu’il avait croisé plus tôt dans la journée lui avait laissé un mot, accompagné de son nom et de son numéro de téléphone. Adil. C’était un joli prénom. Dorian se surprit à sourire, car il devait avouer que cet homme lui avait plu, même s’il n’avait aucune expérience avec un individu du même sexe que lui.

Il hésita quelques jours avant de l’appeler. Il ne voulait pas avoir l’air pressé ou trop entreprenant. Finalement, il se décida, car Adil lui manquait, même s’il avait du mal à l’admettre. Il n’avait pas été dépendant de quelqu’un depuis longtemps. Depuis son divorce. Même avant, car les mois précédents cet évènement, son couple se déchirait, ne supportant plus la peine et la culpabilité qui les rongeaient.

Refusant de sombrer à nouveau dans ses idées noires alors qu’il avait une lueur d’espoir à portée de main, il s’approcha du combiné et prit son téléphone en main. Il composa le numéro d’Adil, une boule au ventre, jusqu’à ce que celui-ci réponde. Après une longue conversation ponctuée de blancs ou de sous-entendus, ils s’étaient donnés rendez-vous en fin de soirée dans un parc.

***

Dorian se prépara et il jeta un dernier coup d’œil à son apparence quand il passa devant le miroir de son hall d’entrée. Vêtu d’un jean bleu foncé et d’une chemise noire surmontant un t-shirt blanc, il appréciait l’image qu’il renvoyait. Pour la première fois depuis longtemps, il s’était bien coiffé pour autre chose que son travail, et ce simple détail signifiait tout.

Il enfila son manteau dans lequel il conservait tout ce qui pouvait être utile lorsqu’il sortait, puis il prit ses clés et quitta son appartement. Il marcha jusqu’au parc convenu, où il trouva facilement Adil, assis sur un banc longeant le chemin pavé. Ses cheveux noirs mi-longs enveloppaient son crâne et recouvraient ses oreilles. Très désordonnés, ils n’en étaient pas moins magnifiques. Leur couleur contrastait avec la nuque pâle d’Adil. Vêtu d’un pantalon en toile noir, d’un pull échancré rouge et d’une veste en cuir noire, Dorian le trouvait très désirable, mais il ne voulait rien précipiter. Il avait besoin de temps, et Adil devrait le comprendre.

Il s’approcha timidement du jeune homme, qui l’accueillit par une simple poignée de main. Ils se dévisagèrent un moment, avant de s’offrir leurs plus beaux sourires, puis ils entamèrent une balade autour du parc, qui leur permit de discuter de tout et de rien.

  • Tu veux me revoir ? Demanda Adil, alors qu’ils étaient de retour à leur point de départ.

  • Quand tu veux, répondit Dorian, plus sûr de lui après leur longe promenade.

Soulagé, Adil s’approcha de sa nouvelle conquête, et déposa un doux baiser sur ses lèvres auquel Dorian répondit avec avidité. Ils ne l’approfondirent pas et ils se quittèrent le cœur allégé par leur rencontre hors du commun, après un faible « appelle-moi » murmuré par Adil.

***

Dorian le fit dès qu’il arriva chez lui, puis tous les jours qui suivirent. Il revit Adil très régulièrement, mais il n’alla jamais chez lui, car le jeune homme préférait toujours qu’ils se retrouvent chez Dorian. Ce dernier chercha plusieurs fois à recevoir des explications, car il ne comprenait pas. Adil trouvait toujours diverses raisons, et Dorian lui faisait confiance.

Après deux mois d’une relation très complice, ils passèrent enfin aux choses sérieuses. Adil se rendit chez Dorian, pour qu’ils passent encore une soirée ensemble. Ce jour-là, il était très excité avant même de voir son petit ami. Quand le blond ouvrit la porte, il lui sauta dessus, sans lui laisser le temps de dire un mot. Même si c’était nouveau pour lui, Dorian se laissa faire. Il savait que c’était le bon moment, alors il ferma la porte tant bien que mal, avant de se faire entraîner jusqu’à sa chambre. Quand il se retrouva allongé sur son lit, il demanda à Adil d’éteindre la lumière. Ce dernier parut un peu surpris, mais il le fit quand même. Dorian lui expliquerait sûrement le lendemain.

Ils se déshabillèrent impatiemment, puis Adil prit les devants. Il posa sa main sur la virilité dressée de son amant, jusqu’à ce que celui-ci se libère entre ses doigts. Il fit lécher à Dorian sa propre semence, puis il en profita pour le laisser humidifier son index et son majeur. Après avoir rassuré son petit ami, Adil fit glisser ses doigts dans l’intimité étroite de Dorian, qui se cambra de plaisir, malgré une légère douleur ressentie. Il supplia lui-même Adil de le pénétrer, ce qu’il fit aussitôt, sans précipitation, après avoir réclamé un préservatif. Dorian crut qu’il allait jouir sur le champ, mais il se retint.

Il laissa la verge de son amant glisser à l’intérieur de lui, puis Adil entama ses coups de rein, qui se firent de plus en plus puissants. Leurs corps étaient en sueur, tremblant d’extase. L’orgasme les atteignit au même moment, puis ils s’endormirent enlacés, après un dernier baiser, la sensation d’avoir formé un tout ancrée en eux.

Le lendemain matin, Adil fut réveillé par la lumière du jour. Ils n’avaient pas fermé les volets la veille, alors la chambre était très illuminée. Il observa son amant qui dormait toujours, puis ses yeux firent le tour de la pièce. Il se figea lorsque son regard tomba sur une photo encadrée, posée sur la table de nuit de Dorian. Non. Ce ne pouvait pas être elle. Il s’efforça de sourire lorsque l’homme à ses côtés ouvrit les yeux.

  • Bonjour, murmura Dorian.

  • Salut toi, répliqua Adil, avant de lui offrir un baiser passionné.

Leurs langues se retrouvèrent pour entrer dans une danse effrénée, puis Adil osa enfin parler de ce qui le tracassait.

  • C’est qui ? Demanda-t-il en désignant la photo.

Dorian fronça les sourcils, mais il décida de lui dire la vérité. S’il commençait à lui mentir sur son passé, tout finirait par s’arrêter, et ce n’était pas ce qu’il voulait, au contraire.

  • C’est ma fille, finit-il par répondre. Elle avait quatre ans quand elle a disparu. Ca fait plus de cinq ans maintenant.

C’était elle. Adil ne s’était pas trompé. Cette coïncidence était très malvenue. Il sortit brusquement du lit et s’habilla rapidement. Il bafouilla quelques mots illogiques, puis il s’en alla sans explication, les mains tremblantes et le teint blême.

Il rentra chez lui, où il retrouva l’homme avec qui il vivait, l’homme qui l’avait sorti de la rue. Adil avait vingt-six ans, mais quelques jours après son dix-neuvième anniversaire, un incendie avait ravagé sa maison et tué toute sa famille, alors que lui était absent. Il avait ensuite pris un mauvais tournant, survivant comme il le pouvait. Vols, braquages, il avait tout fait, puis Cren était arrivé. Il l’avait d’abord hébergé gratuitement, puis il lui avait confié des missions, qu’Adil avait toujours parfaitement exécutées, en échange de quelques billets. Il ne pouvait pas le décevoir, car sans lui, il ne serait sûrement plus de ce monde.

  • Pourquoi tu veux toujours garder la fille après tant d’années ? Lui demanda-t-il.

  • Elle me sert, répondit Cren, un sourire malsain aux lèvres. Je m’amuse bien avec elle. Va lui apporter sa bouffe d’ailleurs.

Adil alla chercher ce qu’il fallait à la cuisine, et il en revint avec une assiette de soupe, deux biscottes et un verre d’eau qu’il avait posés sur un plateau. Comme il le faisait souvent, il se dirigea vers une porte noire en bois et il l’ouvrit, avant de la franchir et de la refermer derrière lui.

***

Malgré son embarras, Adil décida de continuer sa relation avec Dorian. C’était trop tard, il ne pouvait plus se passer de lui. Il l’aimait. Pour la première fois de sa vie, il était amoureux. Même s’il devait lui mentir en permanence, il ne le quitterait pas. Il refusait encore plus catégoriquement que Dorian vienne chez lui, mais à présent, il lui donnait toujours la même raison lorsque le blond insistait. Il lui disait qu’il avait un colocataire, et que celui-ci était toujours là, alors ce ne serait pas pratique pour eux. Ce n’était pas complètement faux, car Cren était rarement absent, mais ce n’était pas non plus l’exacte vérité. Comme Adil l’espérait, cette raison convenait à Dorian, qui ne cherchait pas plus loin. Il avait besoin de cette relation. Pour une fois que quelque chose marchait pour lui depuis la disparition de sa fille, il ne voulait pas tout gâcher.

***

Un soir, ils furent tous deux invités à manger chez Nelly, qui était soulagée de voir que Dorian commençait à reprendre pied, même si ce n’était pas vraiment son cas. Elle avait été surprise quand il lui avait dit qu’il aimait un homme, mais si ça le rendait heureux, elle n’avait pas son mot à dire.

Le repas fut simple et l’ambiance chaleureuse. Ils discutèrent tous de tout et de rien, et Adil s’entendit très bien avec Nelly qui semblait apprécier son humour. Il apprit qu’elle était l’ex-femme de Dorian, et qu’ils avaient divorcé un an après la disparition de leur fille, mais ils ne s’étendirent pas sur le sujet. Lorsqu’elle lui demanda ce qu’il faisait dans la vie, il lui répondit qu’il était gérant d’un site d’enchères sur Internet, comme il l’avait fait croire à Dorian, et qu’il travaillait uniquement depuis son domicile. C’était l’excuse idéale.

Quelques jours plus tard, après une soirée arrosée, Adil accepta malgré tout que Dorian le ramène chez lui, sans pour autant le laisser entrer. Il sortit de la voiture, après avoir embrassé une dernière fois son amant, puis il avança jusqu’à la porte de sa maison. Il attendit que Dorian démarre, et que son véhicule disparaisse de sa vue pour entrer chez lui. Cren l’attendait, assis sur leur canapé, un livre à la main, comme il le faisait quand Adil rentrait tard. Il s’assurait toujours que ce dernier revienne, car il se doutait bien qu’il aspirait à autre chose et qu’un jour, il s’en irait.

Il avait aperçu l’homme qui l’accompagnait dans la voiture, et ça ne lui plaisait pas du tout.

  • C’est ton nouveau copain ? Demanda-t-il à Adil.

  • Ouais, répondit le jeune homme, d’une petite voix, en baissant la tête.

  • Je suis sûr que tu sais qui c’est. C’est son père Adil ! C’est le père de la petite ! Quand j’ai kidnappé Eléa, il était avec elle, et toi tu ne trouves rien de mieux que de t’amouracher de ce type !

  • Je sais Cren, mais j’ai p…

  • Je m’en fiche ! Hurla Cren, d’un ton plus menaçant. Tu sais très bien ce qui est arrivé à Jay, qui s’occupait de la fille à ta place, avant. Est-ce que je dois te le rappeler ?

  • N…n...non, c’est bon. Il ne supportait plus de voir Eléa souffrir, alors il a voulu aller te dénoncer aux flics, alors tu l’as tué, déballa Adil, d’une seule traite.

Il quitta la pièce et monta dans sa chambre, après que Cren le lui ait ordonné. A présent, il avait peur, très peur.

Plus les jours passaient, plus il était stressé. Il voyait toujours Dorian, mais celui-ci se rendait bien compte que son petit ami avait changé d’attitude. Adil enchaînait les cigarettes, il ne mangeait presque plus. Il était envahi de tics nerveux que Dorian n’avait jamais remarqués auparavant, et leur relation en souffrait, même si leur amour était inchangé.

Finalement, Adil prit une décision, car il n’en pouvait plus de sa situation. Un jour que Cren n’était pas là, il descendit au sous-sol, et il libéra Eléa qui, du haut de ses neuf ans, avait néanmoins appris à ne plus pleurer, car Cren la punissait lorsqu’elle le faisait. Elle sursauta quand Adil défit les liens qui emprisonnaient ses mains, mais elle ne dit rien. Tout se passa dans un silence impérial. Il l’attrapa dans ses bras, car elle était trop faible pour marcher, et elle s’accrocha à son cou, peu sûre du destin qui lui était à présent réservé.

Il l’emmena hors de la maison, puis il l’installa sur la banquette arrière de sa voiture. Il l’observa quelques minutes, puis il s’installa au poste de conduite et démarra, convaincu qu’il avait fait le bon choix. Arrivé à l’endroit voulu, il se gara. Il sortit du véhicule et ouvrit la porte pour récupérer Eléa, mais la fillette s’était endormie pendant le trajet. Il en fut attendri, mais il reprit vite ses esprits, car il devait faire ce pour quoi il était venu ici. Il la reprit dans ses bras, en évitant de la réveiller, puis il entra dans l’immeuble devant lequel il s’était arrêté. Il prit l’escalier et s’arrêta au premier étage. Il sonna à une porte, et il entendit des pas s’approcher. Soulagé qu’elle soit là, sa tension retomba, puis une jeune femme rousse se présenta devant lui. Elle commença à parler, mais sa bouche se referma aussitôt quand elle reconnut sa fille dans les bras de son ami. Abasourdie, elle restait immobile, et les larmes se mirent à couler sur son visage trop longtemps crispé.

  • Je suis désolé Nelly, dit simplement Adil, avant de déposer Eléa dans les bras de sa mère et de repartir, sans lui expliquer quoi que ce soit.

Il laissa sa voiture là où il l’avait garée, et décida de repartir à pied. En chemin, il déposa une enveloppe dans une boîte aux lettres, et un sourire triste accompagna son geste. Ses pas le menèrent ensuite jusqu’au cimetière où étaient enterrés ses parents et sa sœur. Il effleura leur tombe de ses doigts. Elle était à l’abandon, car il n’était pas venu depuis leur enterrement. Il n’avait pas pu. Ses yeux laissèrent tomber quelques larmes, puis il attrapa le pistolet qu’il avait pris avec lui. Cren en laissait toujours un chez eux, au cas où. D’habitude, il n’approuvait pas cette idée, mais aujourd’hui, l’arme allait lui être utile.

Il enleva le cran de sûreté, puis il posa son doigt sur la gâchette. Il pointa le bout du pistolet sur son cœur, et il ferma les yeux. Des images de Dorian et de leur amour plein la tête, il tira, sans une once d’hésitation. Son corps tomba sur la sépulture familiale. Adil était mort.

***

Au même moment, Nelly serrait sa fille dans ses bras, si fort qu’Eléa en avait le souffle coupé. Mais elle ne se plaignait pas. Elle pouvait enfin pleurer, sans crainte, et elle ne cessait de répéter des « maman » plus tremblants les uns que les autres. La sonnette retentit, alors Nelly courut jusqu’à la porte, tenant sa fille par la main. Dorian était là. Quand son ex-femme l’avait appelé, il n’y avait pas cru, mais il était quand même venu. A présent, leur fille était là, sous ses yeux, et il n’aurait pas pu être plus heureux. Ils formaient à nouveau une famille, même si Nelly et Dorian n’avaient pas l’intention de se remettre en couple. Eléa était en vie, c’était tout ce qui comptait.

Pourtant, une ombre gâchait le tableau. Dorian ne comprenait pas pourquoi c’était Adil qui avait ramené sa fille. Il s’inquiéta, car pendant plusieurs jours, il n’eut pas de nouvelles de son amant. Eléa redevint sa raison de vivre. Heureusement qu’elle était là, car quand il reçut une lettre postée le jour de son retour parmi eux, il sentit le sol s’effondrer sous ses pieds et son cœur se briser. Elle était très courte, mais Adil lui expliquait tout, et la trace d’une larme était clairement visible.

Dorian,

Quand tu recevras cette lettre, je serai déjà mort. Toi ou ta fille, je devais choisir. Si je la libérais, je me faisais tuer. Si je la laissais enfermée, je m’en voulais. J’ai préféré te la rendre, puis m’en aller, en te sachant heureux à ses côtés. Ce n’est pas moi qui l’ai enlevé, mais ce colocataire dont je t’ai si souvent parlé. Depuis deux ans, je m’occupais d’elle et je la surveillais. Je m’en veux tellement, nous aurions pu être heureux. Tu dois sûrement m’en vouloir, et je peux le comprendre, mais ne remets jamais mon amour en question, s’il te plaît.

Ne m’oublie pas, mais trouve une personne digne de toi. Fais-le pour moi.

Je t’aime.

Voilà^^ Si vous laissez un commentaire, profitez-en pour me dire quelle suite vous aimeriez que je publie en premier, je ferai de mon mieux!!! Bises à tous les hasardeux, ou pas, qui passent par ici =)

Publié dans : One-Shot [au gré de mes envies] - Par JoY - Communauté : Lawful Drug
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A LA DERIVE

[en cours]

Un jeune homme est retrouvé échoué sur la plage par Amaury. Lorsqu’il se réveille, il ne se souvient plus de rien. Amaury décide de le recueillir chez lui, mais très vite, le passé de « Dimitri » va ressurgir…

 

BONNES ANNEES
[FINIE]

Lors d’une soirée entre amis pour fêter le passage à la nouvelle année, Danny fait la connaissance de Laurent, qui lui fait découvrir qui il est vraiment. L’amour les réunit, pendant de longues années, malgré les jalousies, malgré les envies. Ils restent ensemble, car pour rien au monde ils ne se sépareraient. Ils sont aveuglés par leur bonheur apparemment sans faille, et leur naïveté va finir par leur jouer des tours…


CHASSES-CROISES

[en cours]

Après avoir passé une année entière chez lui, enfermé dans son mutisme, Kenny décide de retourner au lycée, tout en changeant d’établissement. Il rencontre Loan, un jeune garçon très enthousiaste. Malgré leurs différences, une grande complicité va les lier, et très vite, ils vont se rendre compte qu’ils ont en commun beaucoup plus de choses qu’ils ne le pensaient. Lorsque l'équipe de hand-ball du lycée, dont Kenny fait partie, rencontre celle de son ancien établissement, son passé refait surface. Les rencontres s’enchaînent…

DESTINATION PASSE
[en cours]
Nahel a douze ans quand il est pour la première fois attiré par un garçon. Guiranne a douze ans lorsqu’il est attiré pour la première fois par Nahel. Malheureusement, leur histoire ne se termine pas comme ils l’auraient souhaité. Ils se perdent de vue, mais se retrouvent, cinq ans plus tard,  au lycée. Ils ont changé, leur entourage aussi. Ils ne se connaissent plus,  et ils devront faire abstraction du passé pour poursuivre leur route, chacun de leur côté, malgré les confidences, malgré les blessures…

INDICIBLES CRUAUTES
[FINIE]  

Auxence est un élève doué, un sportif et un homme à femmes. Pour se faire de l’argent de poche, il a organisé un véritable business. En échange de jolies sommes, il fait les devoirs de ses camarades et revend les sujets qu’il a volés. Mais un jour, son petit trafic est découvert par Idriss, une petite frappe de son lycée, et celui-ci va le faire chanter. En échange de son silence, Auxence devra faire tous ses devoirs et supporter toutes ses lubies. Un long chantage s’installe, mais un soir, tout dérape…

 
PLUS QUE NOUS
[FINIE]

Ils sont trentenaires, anglais, confortablement installés dans leurs vies étriquées. Célibataires ou en couple, leurs destins vont s’entremêler. Lorik, Cypriaque, Miralem, Clémentine : ils auraient pu ne jamais se rencontrer, mais ils vont se retrouver enfermés dans leur bulle, au milieu des obstacles et des difficultés. Au-delà des secrets, des mensonges, des faiblesses inavouées, ils devront avant tout croire en eux, et être prêts à tout accepter. L’amour leur fera imaginer l’inacceptable, tout en les empêchant d’entrevoir l’inavouable. De coïncidence en coïncidence, il leur faudra éviter d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Une seule erreur pourrait être fatale…

 

POUR LA VIE
[FINIE]

Depuis toujours, Nuno et Tristao sont les meilleurs amis du monde. Quand d’autres sentiments viennent perturber leur complicité, tout bascule. De révélation en révélation, de nouveaux liens se créent entre eux et leurs amis. La vie les emmène là où ils n’auraient jamais osé aller. Petit à petit, une toile se tisse, dans laquelle le passé n’est jamais bien loin…


SAGESSE D'UNE ETOILE
[en cours]
Accepteront-ils la vérité ? Ils portent le nom d’une étoile, et chaque soir ils s’enlisent un peu plus dans l’obscurité. Ils croient tout connaître l’un de l’autre, mais ils oublient un détail. Un seul, qui les obligera à tout remettre en question, à cause des préjugés, des non-dits, des regards blessants. Orion, Calixte : leur rencontre va être mouvementée, leur relation va mal commencer, le chemin sera compliqué. Ils n’avaient pas prévu de s’aimer, mais personne ne leur a demandé leur avis. Entre soucis professionnels, et problèmes familiaux, ils ne seront pas épargnés. Jusqu’au bout, ils ne pourront deviner ce que leur réserve leur destinée…

SIMPLEMENT DIFFERENT
[en cours]
Elliot est étudiant, Lynel est batteur. Ils vivent dans deux mondes différents, séparés par un simple écran. Elliot l’écoute, l’admire, sa musique l’envoûte, mais Lynel ne le connaît pas. Il ignore son existence. Leurs vies vont être chamboulées, quand leurs yeux vont se croiser. Elliot va tout faire pour approcher son idole, qui préfèrera rester à distance, d’horribles images l’empêchant d’avancer…


SYMPHONIE D'ALCOOLS
[en cours]

Doux orgasme:

2 cl de virilité,

2 cl de sensualité,

2 cl de réalisme,

2 cl de passion,

4 cl de sadisme,

1 cl de romance,

1 cl de maturité

et un zeste de féminité.  

Entrez sans modération dans le monde de Florentin, Arthur, Emilien, Armand et les autres, sous l'oeil bienveillant de Bérénice qui vous guidera où bon vous semblera quand vous serez dans un piteux état! N'oubliez pas que boire ou conduire, il faut choisir, surtout lorsque vous risquez de vous retrouver là où vous n'avez jamais pensé aller, un soir de fête, gai et abruti par le flot de musique déversée autour de vous
 

Et divers OS...


 

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